Manifestations du 9 avril : « Bon niveau de mobilisation dans la FPT »

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Selon les premiers échos qui seront affinés dans la soirée,  un bon niveau de mobilisation dans la fonction publique territoriale, pour la journée de mobilisation interprofessionnelle organisée jeudi 9 avril à l’appel de la FA-FP, CGT, FO, FSU et Solidaires.

« Pour un mouvement organisé au niveau interprofessionnel, nous notons un bon niveau de mobilisation dans la FPT, avec un nombre d’arrêts important », souligne Christophe Couderc, secrétaire de la Fédération CGT des services publics, selon les premiers éléments qui seront affinés dans la soirée.

Les agents territoriaux se sont mobilisés, à Paris mais aussi en province. « La fédération CGT des services publics était partie prenante de ces manifestations, avec les baisses de dotations qui ont des conséquences sur les territoriaux (non renouvellement de CDD, renégociation des accords sur le temps de travail, etc.). Les répercussions sont déjà visibles dans les budgets 2015 des collectivités, avec un impact négatif sur le service public », insiste Christophe Couderc.

Prochaine mouvement le 19 mai – D’autres mouvements spécifiques à la FPT sont déjà programmés, le 19 mai, à Paris et à Lyon. « Pour la défense du service public et de l’action publique comme remparts contre les obscurantismes, contre la réforme territoriale, pour les droits syndicaux, car dans un nombre de plus en plus important de collectivités, la liberté syndicale est remise en cause, et pour les salaires », détaille le représentant syndical.

« Les deux villes n’ont pas été choisies par hasard évidemment, souligne-t-il encore. Lyon est la métropole où la mise en place est la plus avancée mais un récent mouvement a été réprimé dans la violence, et des manifestants blessés. » Le 19 mai, l’Assemblée nationale devrait en outre être en plein examen en deuxième lecture du projet de loi « Notre ».

En tête du cortège à Paris, une large banderole était frappée des revendications : « Contre l’austérité, pour les salaires, les services publics, l’emploi, la protection sociale ».
« Le slogan qu’on a pris c’est +maintenant ça suffit!+, il faut le social, mais pour le moment on n’est pas entendus », « M. Gattaz (le patron du Medef, ndlr) a plus l’oreille du gouvernement que les organisations syndicales », a renchéri Jean-Claude Mailly auprès de l’AFP.

Parmi les slogans scandés par les manifestants, on pouvait entendre « Hollande, Valls, Macron, au service des patrons, travailleurs, il faut qu’on l’ouvre » ou encore « Aucun soutien à ce gouvernement au service des patrons ».

! Ouvrir des discussions sur les salaires !

« Plus de 300 000 salariés, actifs, jeunes et retraités, privés d’emploi, se sont réunis dans les 86 rassemblements et manifestations en province et à la manifestation nationale à Paris. Plus de 120 000 manifestants ont convergé vers la capitale ».

Les manifestants « ont clairement affiché leur opposition aux politiques d’austérité conduites par le gouvernement et inspirées par le patronat, Medef en tête », a recensé 45 000 manifestants à Marseille, 10 000 à Bordeaux ou encore 5 000 à Nancy et Nîmes.

Cette mobilisation est la plus vaste depuis celle du 18 mars 2014 contre le pacte de responsabilité, à en croire les chiffres de la CGT, qui avait recensé 240 000 participants dans tout le pays, dont 60 000 à Paris (10 000 selon la police).

Les manifestants avaient été plus nombreux lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, en septembre 2013 : 370 000 participants dans tout le pays, dont 50 000 à Paris, selon la centrale, 155 000 dans tout le pays dont 15 000 à Paris, selon la police.

Près de 800 syndicats d’entreprises publiques et privées – Près de 800 syndicats d’entreprises publiques et privées avaient également appelé à la grève jeudi.

Quelque 24 % des enseignants du primaire et plus de 35 % des professeurs de collège ont en outre fait grève jeudi, estiment les syndicats, tandis que le ministère de l’Éducation a avancé des taux bien plus faibles. Selon un premier relevé auprès de 12 académies, dont Lyon, Lille, Créteil et Paris, quelque 10 % du personnel ont observé la grève.

Une dizaine de jours après des départementales marquées par la défaite du PS et l’enracinement du Front national, la protestation des syndicats rejoint celle de certains politiques : les écologistes ont demandé un « changement de cap » et Martine Aubry un infléchissement en faveur « de l’emploi et de la croissance ».

(Source : la gazette.fr – 9 avril 2015).