Il y a quelques jours, le gouvernement a transmis à l’ensemble des partenaires sociaux les projets de décrets qui ont pour objet de préciser la prise en compte de la pénibilité, conformément aux termes de la loi portant réforme des retraites qui vient d’être imposée au monde du travail par ledit gouvernement et le parlement.

Alors que cette réforme n’en était qu’au stade de projet, la FA-FPT avait eu l’occasion, au moment du débat parlementaire, de dire tout le mal qu’elle pense du dispositif particulier prévu sur la pénibilité. Celui-ci nous semble totalement insuffisant et en totale inadéquation avec une vraie reconnaissance de la pénibilité, telle que nous la défendons depuis toujours à la FA-FPT.

En effet, il nous paraît essentiel de ne pas uniquement lier la pénibilité à une situation avérée d’incapacité de travail, mais bien plus d’élargir cette notion en y rajoutant une dimension préventive, qui permettrait à certains agents, selon le métier exercé, de voir leur fin de carrière aménagée. Une telle orientation nécessiterait bien sûr une adaptation des dispositions statutaires, et la FA-FPT exige sur ce sujet l’ouverture rapide d’un champ de négociations et d’un calendrier.

Il est évident qu’une telle démarche, si tant est qu’elle obtienne un engagement du gouvernement, devra être respectée et conduite à son terme, et ne pas en rester au point mort, comme ce fut le cas pour les promesses faites dans le cadre de la réforme des retraites de 2003 par François Fillon, alors ministre du Travail.

La FA-FPT ne voit donc dans les mesures qui sont actuellement proposées aux partenaires sociaux qu’une prise en compte totalement insuffisante de la notion de pénibilité, et elle ne peut bien sûr pas se contenter de cette situation.

Décidément, force est de constater que le gouvernement continue de fouler au pied le dialogue social, et ne saisit aucune occasion qui pourtant lui est donnée pour le relancer !